Les jeudistes à la Tour-de-Gourze
Bof ! La Tour-de-Gourze depuis Grandvaux, 300 mètres de dénivellation, cela va être une douce petite promenade de santé, me suis-je dit en lisant le programme paru dans le Journal. Une heure de marche, au grand maximum !
Eh bien, croyez-moi, on peut se tromper ! Parce que le chef de course, ayant rassemblé ses ouailles ce 17 mars vers 9 h 45 sur le quai de la gare de Grandvaux, a commencé à descendre dans les vignes vers Chenaux, puis à descendre encore vers Riex, presque au bord du lac, histoire de nous faire admirer le pittoresque de ces bourgades furieusement agrippées à flanc coteau. Et c’est vrai que cette descente dans ce célèbre site protégé par l’UNESCO vaut le détour. On se demande comment ces maisons, ces vignes, ces chemins et ces murets sont toujours là et ont résisté aux intempéries.
L’ennui, c’est qu’après tout cela, il faut tout remonter, et même plus, puisqu’il s’agit d’atteindre le sommet de la Tour, 500 mètres plus haut. On pense au vigneron de la chanson qui monte à sa vigne, « du bord de l’eau jusqu’au ciel là-haut ». On a beau faire de fréquents arrêts, il faut y aller, et cela monte encore et toujours. La colonne s’étire. Mais finalement tout le monde se retrouve groupé à midi au pied de la tour. Il y avait là Anne et Tam Le Duy, Claude et Jean-François Moser, Kurt Rösler, Nicole et Eric Staub, Philippe Vittoz, Pierre Widmer, le chef de course René Allenbach et sa soeur Madeleine, ainsi que le soussigné. Mais l’accès au sommet de la tour est périlleux, avec des marches recouvertes de glace. Eric est le seul à s’y lancer, et à réussir. Il fait grand beau. On pique- nique au soleil, entre deux plaques de neige. La vue est somptueuse, du Moléson au Jura via les Alpes vaudoises et celles de Savoie, sans un nuage..
Le retour sur Puidoux est sans histoire : longue promenade dans un arrière-pays campagnard, boisé, vallonné, et sans vue sur le lac. Arrivés à la gare, nous y retrouvons Rose-Marie Duport, qui avait préféré adopter un parcours simplifié à flanc coteau, sans grimper jusqu’à la Tour. Excellente course, pleine de surprises, menée de main de maître par un chef de course qui n’était pourtant que remplaçant. Merci René !