Les jeudistes à la Poëtta Raisse
Voilà un endroit qui mérite le déplacement ! Cette Pouetta Raisse est l’un des coins les plus stupéfiants et les moins connus de notre pays, me semble-t-il. Imaginez que vous cheminez dans la paix des bois sur un joli sentier facile qui longe le pied d’une haute falaise formant un mur quasi vertical à votre droite. Et tout-à-coup, surprise, apparaît une coupure verticale dans la dite falaise, dans laquelle s’engouffre un petit ruisseau. Mais cette coupure est si étroite qu’on ne peut y passer qu’une personne à la fois. On se croirait face à une scène de théâtre juste avant l’ouverture du rideau. C’est prodigieux.
Mais reprenons depuis le début. En ce jeudi de canicule 8 août 2018, seule une petite poignée de jeudistes s’était décidée à se lancer à la découverte de ce coin perdu du Jura vaudois. Il y avait là Jacqueline Delacrétaz, Anne Le Duy, Eve et Ulrich Kohler, et leur amie Célia, le chef de course René Allenbach, et le soussigné. Après un rendez-vous fixé à 10h20 à la gare de Ste-Croix, nous nous sommes déplacés en voiture vers la Combaz, à quelques km de Mauborget. De là, on a commencé par gravir sous bois un sommet sans nom de ce Jura, culminant tout de même à 1432 m. On y arrive un peu avant midi. Mais le temps est si brumeux que la vue est hélas nulle. On hésite même à mettre les anoraks, car une espèce de fine pluie essaie de tomber du ciel sans trop y croire. Le chef de course décide néanmoins de prendre un raccourci pour arriver au but, donc à la Poëtta Raisse qu’on atteint vers 13 h, et où on pique-nique. On se lance ensuite dans la gorge étroite après moult hésitations. Dame, c’est glissant. Mais qu’on se rassure : le chemin suspendu est pourvu de bonnes mains courantes. Le défilé est vraiment impressionnant : clic clac photo ! Superbe !
Le retour vers l’auberge de la Combaz est sans histoire, et toujours sous bois. On y arrive vers 15 heures, ravis de cette balade qui valait le déplacement. Merci René !