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Les jeudistes sur le sentier des adonis

Le mythe des amours d’Adonis.

Dans la mythologie grecque, les hommes (mortels) ne devaient pas se mêler aux dieux (immortels). Or, il se trouve que le mortel Adonis fut victime de ce tabou. Comme il était d’une grande beauté, Vénus (Aphrodite) tomba amoureuse de lui, et de cet amour naquit un fils nommé Beroé. Mais une autre déesse tomba amoureuse de lui, Perséphone. Pour régler ce conflit, le roi des dieux, Zeus, ordonna à Adonis de passer un tiers de l’année avec Vénus, un tiers avec Perséphone, et un dernier tiers avec une personne de son choix. Bien sûr, Adonis choisit Vénus. Les amours d’Adonis symbolisent donc le cycle des saisons.

Cet arrangement ne dura pas longtemps, car, au cours d’une chasse, Adonis fut tué par un sanglier furieux envoyé par Arès (Mars), l’amant officiel de Vénus, jaloux de lui. Vénus versa une larme sur le sang versé, et de là naquit la fleur adonis, dont la croissance au premier printemps présente une étonnante vigueur, par rapport au reste de la végétation.

Les jeudistes sur le sentier des adonis.

En ce jeudi 12 avril, Claude Moser avait proposé de nous faire découvrir cette fleur unique qui ne croit en Suisse que sur le coteau entre Saxon et Charrat.  Et c’est vrai que cette magnifique fleur jaune éclot très tôt au printemps et forme d’énormes bouquets touffus et proéminents qui contrastent avec la prairie environnante où rien n’a encore poussé..

Nous étions donc onze vers 10 heures à Saxon pour partir à la découverte de ces adonis : René Allenbach et sa sœur Mado, Charlotte et René Berchier, Rachel et Henri Chevalier, Jacqueline Delacrétaz, Rose-Marie Duport, Willy Moser, le soussigné et bien sûr Claude Moser.

Il fait beau. On grimpe un peu au-dessus de Saxon, jusque vers une superbe cascade.. Puis on oblique à droite vers un cheminement à flanc coteau assez facile, sur la face sud des Alpes valaisannes. Le sentier est bien balisé, en général sous bois, et parfois un peu aérien. Ici et là, des panneaux explicatifs rappellent que les adonis sont protégés. On atteint vers midi un épaulement avec « la » prairie des adonis, qui mérite à elle seule le détour. C’est superbe ! Après la traditionnelle photo de groupe, on entame la grimpée finale vers le Mayen Moret, magnifique abri public, muni de nombreuses tables et bancs, où on pique-nique vers 13 heures.

Le retour vers Saxon par les hauts présente moins d’intérêt et s’effectue sans histoire. Et tout le monde se retrouve vers 16 heures autour d’une bière à la gare de Saxon, avant le retour chez soi. Excellente ballade, menée de main de maître par Claude Moser, malgré l’absence de son mari hélas malade. Merci Claude !