Que voulez-vous ! Dans le Jura, tous les paysages se ressemblent. On retrouve les mêmes clairières et les mêmes valonnements partout. Pas étonnant que même des jeudistes avertis finissent par se tromper de chemin. C'est ce qui nous est arrivé ce jeudi 7 mai 2015, dans la région du Cunay, un peu au delà du Mont Tendre.

On était pourtant bien partis. Il y avait là René et Charlotte Berchier, Henri Chevalier, Jacqueline Delacrétaz, Pierre Widmer et le soussigné. Le temps était superbe. Depuis la bifurcation du Petit Cunay, quittée vers 9 h 30, on avait atteint puis suivi les crêtes du Jura sans la moindre difficulté, sur un magnifique tapis de crocus et de gentianes, avec ici et là quelques petits restes de névés inoffensifs. Bien sûr, le chemin monte et redescend sans cesse. Mais pas de quoi nous faire vraiment transpirer. On avait pique-niqué au soleil à la cabane CAS du Cunay, avec son énorme antenne militaire en forme de fusée. La vue y est magnifique sur les Alpes de Suisse et de Savoie, avec bien sûr un Mont Blanc seigneurial, comme il se doit. On avait ensuite atteint sans problèmes la Cabane de la Pivette vers 13 heures, but ultime de notre périple. Mais c'est là que le programme ne s'est pas déroulé comme prévu. Car on a manqué le sentier de retour descendant sur Druchaux. On a suivi une trouée dans la forêt comme prévu. Mais il y a deux trouées parallèles, et on n'a pas pris la bonne. Résultat des courses : on s'est bientôt retrouvé dans une forêt un peu cahotique, qu'on a traversé au jugé, pour heureusement finir sur un terrain découvert dominé par l'antenne militaire du CAS. On s'aperçoit alors qu'on avait tiré trop à droite après avoir quitté la Pivette. Rien de grave bien sûr. Mais, bon ! On décide alors d'abréger le chemin du retour et de ne pas passer par Druchaux, comme prévu. Le retour aux voitures se fait sans la moindre difficulté le long de la route goudronnée.
Très jolie course, avec son lot de surprises. Mais que la bière-limonade était bonne en arrivant au Café-Restaurant de Ballens !