Les Jeudistes en avril dans les anémones pulsatilles
A la surprise générale, il est tombé 30 cm. de neige dans la journée du 4 avril au pied du Jura. Cela n’a pas vraiment convenu aux anémones pulsatilles qui s’efforcent de pointer leurs premières fleurs à ce moment comme pour marquer le retour du printemps dans ces régions. Et en effet, une semaine plus tard, celles qui ont dû supporter la neige affichaient un air ma foi bien abattu. C’est en effet ce qu’ont constaté la poignée de Jeudistes partis le 11 avril à leur découverte dans la réserve naturelle située entre Bretonnières et Premier. Il y avait là Jacqueline Delacrétaz, Eve et Ulrich Kohler, Anne Le Duy, Nicole et Eric Staub, Philippe Vittoz et le soussigné. Partie à 10 heures de Bretonnières, la petite cohorte a tout de même trouvé des anémones en bon état, qui venaient de s’ouvrir et qui font comme des taches de lumière bleue ciel au milieu de l’herbe grisâtre encore engourdie dans son sommeil hivernal. Superbe ! Clic-clac photo et on repart !
Vers 11 heures, on atteint la grosse ferme du Chêne, sous Premier, qui s’est spécialisée dans l’élevage des vaches montbéliardes. On a tout loisir d’admirer une dizaine de petits veaux tout neufs et jolis comme tout, dans leurs boxes en plein air. Et par un heureux hasard, nous tombons sur le propriétaire, qui nous parle de l’acte de donation qu’il est en train de rédiger en faveur de son fils. Moment solennel s’il en est.
Nous le laissons à ses considérations administratives, et peu après nous entrons dans la forêt en contrebas. Il est presque midi quand nous atteignons le Belvédère, vaste plateforme dressée dans la forêt au-dessus de la falaise qui domine Romainmôtier. Le spectacle est pittoresque : on y voit le village et sa célèbre église depuis dessus comme si on était en avion. Mais le chemin nous y mène bientôt. Et on pique-nique sur un banc derrière l’église, à l’abri de la bise.
Et bien sûr, une fois restaurés, nous partons à la découverte de cette petite merveille qu’est l’église de Romainmôtier, vieille de presque 1000 ans, à trente ans près, puisqu’elle date de 1049. On a tout loisir d’y admirer l’étrange fresque de la vierge Marie émettant des sortes d’éclairs en direction des anges. Le retour vers Bretonnières est sans histoire, par la voie directe, et nous terminons notre périple à l’Ecusson Vaudois où nous nous désaltérons avec la bière panachée de circonstance, avant de nous séparer un peu après 15 heures.
Jolie balade, malgré un ciel couvert et une bise de derrière les fagots.